Les aveugles

“Si les technologies ont tendance à mal vieillir, ce n’est pas le cas de ces Aveugles, pièce de Maeterlinck qui se situe au cœur d’une forêt où douze aveugles viennent d’être abandonnés par leur guide. […] Entre installation et théâtre de masques, le fantasmagore Marleau réussit à donner corps et présence à ce qui n’est que jeu de lumière, projection et résine moulée.

“La beauté de ces Aveugles, c’est de célébrer l’« entre deux mondes ». Celui de Maeterlinck, mais plus encore celui du théâtre, cet endroit où chaque songe est l’étoffe d’une fiction ; où les revenants d’épanchent ; où tout passe pour revenir en vagues ; où l’on se berce d’illusions, parce qu’il n’y a que cela qui vaille.

“Denis Marleau et Stéphanie Jasmin […] ont extirpé ce qu’il y a de plus humain dans l’humain. Son angoisse existentielle, transformée ici en une palpitation inquiétante, expérience à la fois physique et esthétique raffinée.

“Hors-norme ! […] Bravo de nous représenter ce spectacle-là... Denis Marleau a réussi un tour de force... un effet bœuf.

“Une installation exceptionnelle.

“Sa mise en scène réussit à donner à l’œuvre une portée aussi troublante qu’insoupçonnée.

“… la qualité de la projection est stupéfiante […] L’effet général devient rapidement hypnotique, nous expulsant hors du temps, hors du monde. [...] voir ou revoir Les aveugles, c’est avoir l’immense chance de revisiter le travail d’un metteur en scène atypique, acclamé partout dans le monde.

“L’expérience offerte par cette « fantasmagorie technologique » […] est forte, et elle a une résonance universelle.

“[…] Chacune interroge la mécanique de l’acteur autant que la place du spectateur, l’incertitude profonde de la présence / absence à l’autre. En trois textes qui traversent un siècle, visitant le troisième âge bien avant le premier, Marleau met en boîte le théâtre tout en lui rendant la monnaie de ses pièces, via le mur blanc d’une galerie d’art ou d’une chambre obscure réinventée. Œuvres au sens plein, à l’opposé de tant de captations hâtivement cousues en films, les Fantasmagories offrent une nouvelle représentation de ce que pourrait être un authentique répertoire.

“Ces 45 minutes ont été les plus captivantes à voir au Spielart jusqu’ici. Sensationnel par son radicalisme et sa subtilité...

“Avec Marleau, Maeterlinck a fait son entrée dans le troisième millénaire...

“Du théâtre de texte pur, [...] fascinant au point que son caractère statique ne dérange pas le moindrement.

“Denis Marleau a trouvé une technique simple et sophistiquée pour créer cette fantasmagorie visuelle hallucinante dont on ne se remettra jamais.

“Marleau invente une nouvelle forme de cette tension entre identification et distanciation, qui est constitutive du théâtre.

“Seule compte l’émotion intense qui monte au cours de cet extraordinaire et poignant spectacle...

“... un espace mental infini dans lequel tout spectateur trouve sa place, aspiré par une même quête de sens à saisir enfin...

“Grâce au manque du vivant, cette expérience devient profondément mentale, expérience de l’esprit confrontée à ses limites. [...] En sortant des Aveugles, je me rappelais la Classe morte : leur souvenir sera tout aussi durable.

“Each face, even though only two actors are used, has an individual character, and the lighting on the contours of each is as expressive as in Rembrandt. [...] it’s memorably poetic.

“... the performances by the two actors, [...] turn out to be strangely compelling. [...] It’s not as we know it, but it’s definitely theatre.

“Appropriately enough, The Blind is like nothing you’ve ever seen before. [...] Once seen, The Blind, will not quickly be forgotten.

“Triumphant performance as the Blind leads festival field. (...) Stunningly modern and breathtakingly powerful, this is the kind of work the International festival should be dedicated to.

“Denis Marleau signe avec Les Aveugles de Maeterlinck le spectacle le plus troublant du festival.

“... la réussite de Marleau est totale. [...] quarante-cinq minutes de prodige virtuel...

“Denis Marleau livre ainsi un véritable tour de force technique mais surtout un spectacle magique, onirique, angoissant comme il sait si bien le faire en mariant sa science du théâtre et des arts visuels.

“... [ces figures] suspendues entre ciel et terre, elles se révèlent extraordinairement présentes, fascinantes, concentrant toute l’attention des spectateurs sur elles seules...

“L’on est stupéfait par la prouesse, mais peut-être davantage par le fait que la pièce est admirablement jouée. [...] la réussite est au-delà du phénomène de curiosité.

“... un spectacle beau, mystérieux, soufflant, qu’accueilleront avec bonheur toutes les scènes du monde.

“Saisissante installation de Denis Marleau pour la pièce de Maeterlinck. [...] Les voix sont belles, profondes... elles sont en résonance avec la douceur morbide de Maeterlinck.