SpectaclesCréation le 03 juin 1993Au Festival de Théâtre des Amériques, Nouvelle Compagnie Théâtrale, Montréal, Québec

Roberto Zucco

de Bernard-Marie Koltès

S’évadant d’une prison à haute surveillance, Roberto Zucco, le tueur aux yeux d’ange, entreprend une terrifiante trajectoire de non-retour, peuplée des ombres de son passé et des figures que le hasard sème sur son chemin.

Roberto Zucco
Roberto Zucco
Roberto Zucco

À Propos

Inspiré d’un fait réel qui a bouleversé la France des années quatre-vingt, Roberto Zucco propose un parcours initiatique à la mesure de notre monde déréglé, une tragi-comédie dont la splendeur du langage transfigure la cruauté des situations.

Diffusions

3 au 5 juin 1993

Festival de Théâtre des Amériques, Nouvelle Compagnie Théâtrale, Montréal

12 octobre au 4 novembre 1993

Nouvelle Compagnie Théâtrale, Montréal

12 octobre au 4 novembre 1993

Nouvelle Compagnie Théâtrale, Montréal

Prix

Association québécoise des critiques de théâtre 1992-1993
Prix de la Meilleure production
Prix de la Meilleure musique à Denis Gougeon
Prix de la Meilleure scénographie à Michel Goulet

Académie québécoise du théâtre 1993-1994
Masque de la Meilleure musique à Denis Gougeon
Masque de la Meilleure scénographie à Michel Goulet

«

Comment as-tu quitté les rails, Roberto ? Qui a posé un tronc d'arbre sur ce chemin si droit pour te faire tomber dans l'abîme ? Roberto, Roberto, une voiture qui s'est écrasée au fond d'un ravin, on ne la répare pas. Un train qui a déraillé, on n'essaie pas de le remettre sur ses rails. On l'abandonne, on l'oublie. Je t'oublie, Roberto, je t'ai oublié.
- La mère

»

Crédits

Texte : Bernard-Marie Koltès
Mise en scène : Denis Marleau
Avec : Roch Aubert + Pascal Auclair + Chantal Baril + Angelo Cadet + Anne Caron + Pierre Chagnon + Henri Chassé + Pierre Collin + Luc-Martial Dagenais + Cassandre Fournier + Jacques Galipeau + Pierre Lebeau + Marie Michaud + Pascale Montpetit + Christiane Pasquier + Marie-Chantal Perron + Reynald Robinson + Gisèle Trépanier + Jean-Guy Viau
Conseiller artistique : Zaven Paré
Assistance à la mise en scène : Michèle Normandin
Scénographie : Michel Goulet
Éclairages : Guy Simard
Musique : Denis Gougeon
Costumes : Lyse Bédard

Producteurs
Une coproduction d'UBU + Nouvelle Compagnie Théâtrale + Festival de Théâtre des Amériques

Revue de presse

LE MONDE

Colette Godard

Les deux spectacles (Roberto Zucco et Woyzeck) n’ont pas seulement en commun la pure beauté des images, une stylisation en forme de tragédie grecque regroupant un chœur d’où se détachent les protagonistes. Zucco et Woyzeck sont frères. Ils vont leur chemin singulier, tuent ce qu’ils aiment, meurent aspirés par une éblouissante lumière.

LE DEVOIR

Robert Lévesque

Il s’agit du texte de Koltès, écriture magistrale, la seule vraiment nouvelle depuis Beckett, écriture maniaque et incantatoire, dont certains pans sont prodigieux, et que Marleau sert au mieux dans une mise en scène qui dépasse tout ce que j’ai vu depuis quelques années à Montréal.

VOIR

Luc Boulanger

Dans la magnifique production dirigée par Denis Marleau […] (Prix de la critique pour le meilleur spectacle de l’année 1992-1993), Zucco pourrait être un mad Max illuminé par des éclairs de poésie […] La mise en scène de Marleau est la plus spectaculaire qu’il m’ait été donner de voir à Montréal (avec les deux Ducharme montées par Lorraine Pintal au TNM, il y a quelques années).

JEU

s.a.

Reste que la pièce vue par Marleau prend plus d’intériorité, que la maîtrise magnifique de la mise en scène crée une distance, un supplément dans le mystère et l’inconnu.

AMERICAN THEATRE

Catherine Sheehy

But in Montreal director Denis Marleau and his gifted ensemble and production team never put a wrong foot. […] The acting company style is boldly of a piece – presentational and finely tuned to both poetry and the ironic humor coursing through the text. It would be difficult to imagine a better ambassador for Koltès or the festival in the U.S.

THEATRUM MAGAZINE

s.a.

Denis Marleau’s direction of actors, with their cold vacant stares an incantational line delivery, echoed the amoral tension in the play and still, at the outset, managed to create melodramatic quality that was misleading in its humour, setting us up for the sensless absurdity to follow.