SpectaclesCréation le 27 septembre 2016Théâtre du Nouveau Monde, Montréal, Québec

Tartuffe

de Molière

Vous êtes assurée ici d'un plein secret,
Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait;
Le scandale du monde est ce qui fait l'offense,
Et ce n'est pas pécher que pécher en silence.
(Tartuffe, Acte IV, scène 5)

Tartuffe
Tartuffe
Tartuffe

À Propos

Alors que le Québec traditionnel s’effondre et que la religion catholique, dans la foulée du concile Vatican II, abandonne l’orgue pour la guitare, les jeunes ne sont pas dupes des nouveaux habits de l’Église, alors que les parents ne savent plus à quel saint se vouer.

C’est bien le problème d’Orgon, homme respecté et père de famille exemplaire. Comme solution, il a décidé de se doter d’un guide spirituel: il a choisi un miséreux rencontré à l’église et l’a installé chez lui au grand dam du reste de la famille, à l’exception de sa vieille mère. Évidemment, Tartuffe a tôt fait de transformer la maison d’Orgon en succursale de la sacristie. Mais ce Tartuffe qui fait la leçon à tout le monde, méprisant tout bien matériel et se scandalisant du moindre décolleté, que cherche-t-il au juste ?

Diffusions

27 septembre au 22 octobre 2016

Théâtre du Nouveau Monde, Montréal

8 novembre 2016

Salle Albert Rousseau, Québec

10 novembre 2016

Salle Desjardins-Telus, Rimouski (Québec)

13 novembre 2016

Théâtre Banque Nationale, Chicoutimi (Québec)

17 novembre 2016

Maison des arts Desjardins, Drummondville (Québec)

19 novembre 2016

Théâtre du Vieux Terrebonne, Terrebonne (Québec)

22 novembre 2016

Salle J. Antonio Thompson, Trois-Rivières (Québec)

24 novembre 2016

Salle André-Mathieu, Laval (Québec)

29 novembre 2016

Salle Maurice O'Bready, Sherbrooke (Québec)

2 & 3 décembre 2016

Maison de la culture, Gatineau (Québec)

6 décembre 2016

Le Palace, Granby (Québec)

8 novembre 2016

Salle Albert Rousseau, Québec

13 novembre 2016

Théâtre Banque Nationale, Chicoutimi (Québec)

19 novembre 2016

Théâtre du Vieux Terrebonne, Terrebonne (Québec)

24 novembre 2016

Salle André-Mathieu, Laval (Québec)

2 & 3 décembre 2016

Maison de la culture, Gatineau (Québec)

Prix

Association québécoise des critiques de théâtre 2016-2017
Prix de la Meilleure interpétation masculine

Crédits

Texte: Molière
Mise en scène: Denis Marleau
Collaboration artistique et conception vidéo: Stéphanie Jasmin
Avec: Carl Béchard + Benoît Brière + Anne-Marie Cadieux + Violette Chauveau + Nicolas Dionne-Simard + Annie Éthier + Maxime Genois + Rachel Graton + Denis Lavalou + Bruno Marcil + Monique Miller + Jérôme Minière + Emmanuel Schwartz
Assistance à la mise en scène: Martin Émond
Scénographie: Max-Otto Fauteux
Conception de costumes: Michèle Hamel
Éclairages: Martin Labrecque
Musique originale et environnement sonore: Jérôme Minière
Accessoires: Célia Brissaux
Maquillage: Angelo Barsetti

Producteurs
Théâtre du Nouveau Monde en collaboration avec UBU

Revue de presse

RADIO-CANADA

Franco Nuovo

Tartuffe, celui de Molière et celui de Marleau, sont du même temps, le temps de l'humain, de l'hypocrite, de l'imposteur, des pouvoirs et de l'incorruptibilité discutable de nos dirigeants. En ce sens, il est d'aujourd'hui comme d'hier. Et entre vous et moi, Tartuffe sied très bien à ce Québec post-Révolution tranquille de la fin des années 60, qui était en plein bouleversement social et terminait son affranchissement religieux. (…) On parle ici d'un spectacle qui, s'il est un divertissement, est également beaucoup plus : une création qui fait aussi réfléchir et un baume d'automne.

SÉQUENCES

Élie Castiel

Si la comédie est un genre traditionnellement vu comme divertissant et léger, il n’en demeure pas moins qu’il cache des vérités occultées, des rêves souvent avortés et un portrait du monde aussi authentique que pulvérisant. Le Tartuffe de Denis Marleau fait partie de cette catégorie. On en sort revigoré, après avoir vu nos travers à travers de véritables séquences de pure anthologie.

Comme il l’avait fait pour Les femmes savantes, Denis Marleau signe donc une comédie somptueuse, qui se veut moins une actualisation forcée du propos qu’un déplacement esthétique qui creuse quelques interstices et invite à la réflexion. (…) Benoît Brière est exemplaire d’économie dans son rôle de paternel qui s’accroche aux valeurs anciennes au point d’accueillir à bras ouverts un menteur.

MONTHEATRE.QC.CA

Olivier Dumas

La présente mise en scène s’illustre probablement comme l’une des plus fortes et des plus éclatantes de Denis Marleau, du moins de ces dernières années. (…) Les interprètes insufflent à leurs rôles des moments savoureux ou empreints d’une poignante intensité. Benoit Brière est saisissant de douleur dans la peau de cet Orgon victime des grenouillages de Tartuffe que rend avec une belle prestance Emmanuel Schwartz.

ATUVU.CA

Esther Hardy

Le Tartuffe d’Emmanuel Schwartz n’a rien à voir avec tout ce qu’on a pu visiter au théâtre auparavant. Son talent de métamorphose nous a impressionnés dans “En attendant Godot”, cette fois cette qualité plastique de caméléon très particulière prend son envol dans ce menteur et profiteur illustre. Emmanuel nous offre un Tartuffe craquant, délicieux comme je ne l’ai jamais vu auparavant.

THE GAZETTE

Jim Burk

The play ultimately stands or falls on the caliber of its title character, and Emmanuel Schwartz brings a remarkable and often very funny mixture of Rasputin charisma, Charles Manson psychosis and Uriah Heep oiliness, using his remarkably gangling physique to both intimidating and comic effect.

Manifestement très bien dirigés, les comédiens se mettent parfaitement en bouche ce texte en vers du XVIIe siècle. Ils le jouent avec une telle assurance et un tel investissement qu’il apparaît comme par enchantement presque naturel ! D’autant plus que Denis Marleau a décidé d’installer ses personnages dans un décor de la fin des années soixante au Québec. Ce choix n’entraîne pas une « adaptation », tout le texte de Molière est respecté ; mais ce déplacement dans le temps et l’espace a le mérite de décupler les lectures.

JOURNAL DE MONTRÉAL

Guy Fournier

Marleau a fait de Tartuffe un beau spectacle. (…) Où qu’on jette les yeux, il y a de quoi se pincer pour s’assurer qu’on ne rêve pas.