LecturesCréation le 06 juillet 2013Festival de la correspondance de Grignan, France

Élisabeth Bégon, la Sévigné québécoise

adaptation libre de Stéphanie Jasmin

C’est après la mort de son mari en 1748 qu’Élisabeth entretiendra une correspondance intensive avec son gendre, Michel de Villebois de la Rouvillière, veuf lui aussi et exilé depuis peu en Louisiane à titre de commissaire ordonnateur. Les écrits de Madame Bégon, qu’elle qualifie elle-même de « folies », dévoilent une relation pour le moins intime et qui existe sans doute depuis longtemps. Elle évoque souvent avec nostalgie les temps heureux « Là où il n’y avait qu’un plancher qui nous séparait ».

À Propos

Née à Montréal en 1696, Élisabeth Rocbert se fera connaître par son mariage fort critiqué avec le chevalier Claude-Michel Bégon, qui deviendra gouverneur de Trois- Rivières en 1743.

Elisabeth, devenue Bégon ou « l’iroquoise », comme la surnomme sa belle-famille, fréquentera les hautes sphères de la société en cette fin de régime français.

Partie attendre son « cher fils » en France à l’automne 1749, qui ne s’y rendra jamais, Élizabeth Bégon découvre un monde qui la bouleverse et l’attriste profondément « Ce pays n’a d’aimable que le climat, il est pire que le Canada pour la gloire, l’envie, la jalousie et tout ce qu’il y a de moins bon dans la société …si tu étais ici tout me plairait je trouverais tout beau. » Toutes ces années durant Elisabeth Bégon écrira des lettres à son gendre, ce « cher fils » qu’elle aimait de passion sinon d’amour, pour ne pas mourir d’être séparée de lui. Mais ce « cher fils » a-t-il fui? A t-il été l’objet d’une mère abusive comme le fut en son temps Mme de Sévigné avec sa « chère fille » ?

Crédits

Adaptation libre Stéphanie Jasmin
Mise en lecture Denis Marleau
Avec Christiane Pasquier