Le petit Köchel
Quatre femmes se retrouvent à huis clos. Deux sœurs musiciennes ; deux autres musicologues.
À Propos
Elles devisent sur leur carrière, la création et Mozart. Sans doute y a-t-il une mère parmi ellles, puisqu’un fils se terre dans la cave. Ce jour-là, ce fils a annoncé qu’il allait se pendre. Alors au-dessus de lui, le quatuor féminin s’active et semble jouer un texte-partition avec variations et aller-retour du souterrain à la surface, dans des notes à la fois tragiques et ludiques.
Diffusions
- 8 au 15 juillet 2000
Festival d’Avignon, Salle Benoît XII, Avignon (France)
- 12 au 30 septembre 2000
Théâtre d’Aujourd’hui, Montréal
- 19 et 20 octobre 2000
Maison de la culture de Bourges (France)
- 26 et 27 octobre 2000
Le Fanal, scène nationale de Saint-Nazaire (France)
- 31 octobre au 2 novembre 2000
Forum Meyrin, Genève (Suisse)
- 8 au 10 novembre 2000
L’Hexagone, scène nationale, Meylan (France)
- 17 et 18 novembre 2000
Espace culturel Boris Vian, Les Ulis (France)
- 12 au 30 septembre 2000
Théâtre d’Aujourd’hui, Montréal
- 26 et 27 octobre 2000
Le Fanal, scène nationale de Saint-Nazaire (France)
- 8 au 10 novembre 2000
L’Hexagone, scène nationale, Meylan (France)
Prix
Conseil des Arts du Canada 2000
Prix du Gouverneur général (théâtre) 2000 à Normand Chaurette
Crédits
Texte : Normand Chaurette
Mise en scène : Denis Marleau
Avec : Louise Bombardier + Louise Laprade + Ginette Morin + Christiane Pasquier
Assistante à la mise en scène : Sophie Proust + Alain Roy
Dramaturgie: Sophie Proust
Scénographie : Michel Goulet
Éclairages : Martin Labrecque
Costumes : François Barbeau
Producteurs
Une coproduction d'UBU + Festival d’Avignon + Hexagone, scène nationale de Meylan
Revue de presse
LIBÉRATION
Alain Dreyfus“Haut de gamme. […] L’interprétation de Louise Bombardier, Ginette Morin, Christiane Pasquier et Louise Laprade ne souffre d’aucune fausse note.
LE MONDE
J.L. Perrier“Pièges tendus par un trappeur de vocables contre l’ennemi héréditaire certes, mais surtout par un métonymique acharné à suivre d’infinis réseaux de traces, où s’emmêlent, pour notre ravissement, quelques considérations obliques sur le jeu théâtral et l’interprétation musicale. […] Denis Marleau conduit avec une ferme élégance ces magnifiques instrumentistes vers le final attendu : « Mon Dieu, que notre sonnette est sonore ! ».
LES ÉCHOS
Gilles Costaz“[…] Quatre actrices, Louise Bombardier, Louise Laprade, Ginette Morin et Christiane Pasquier, sont sévères comme des pièces de jeu d’échecs : c’est dire qu’elles sont épatantes dans la tragédie subvertie.
LE SOIR
Jean-Marie Wynants“Heureusement, à Avignon il y a aussi la musique. Celle des mots de Normand Chaurette [...] Un texte envoûtant, sombre et ironique par moment […] Denis Marleau met cela en scène avec une remarquable économie de moyens, aidé par quatre actrices formidables.
LA MARSEILLAISE
Agnès Freschel“Le Théâtre UBU de Montréal met en scène Le Petit Köchel de Normand Chaurette, avec une virtuosité qui n’a d’égale que l’élégance du texte. […] Si l’anecdote apparaît limpide, grâce à l’absolue clarté de l’écriture, elle n’est pas simple ou banale. Et la situation monstrueuse est souvent drôle, effrayant pourtant de virtuosité et de vitesse.
LE DEVOIR
Christian Rioux“Après une semaine de festival, Le Petit Köchel de Normand Chaurette, créé samedi dernier dans la cité des Papes, compte parmi les productions les plus appréciées par la presse française et étrangère qui couvre le Festival d’Avignon. La pièce mise en scène par Denis Marleau du Théâtre UBU de Montréal, a été prise pour ce qu’elle est : un exercice envoûtant mais souvent exigeant.
LA GAZETTE PROVENÇALE
Robert Sabon“Denis Marleau a réalisé une mise en scène d’une sobriété exemplaire... Les soeurs pianistes (Louise Bombardier et Christiane Pasquier) et les soeurs musicologues (Ginette Morin et Louise Laprade) sont la précision même, l’efficacité dans leur maîtrise vocale, la justesse émotive, la discrétion du geste. Une présence impressionnante jusqu’à l’effacement dans l’obscurité conclusive d’une œuvre énigmatique.
LE PROGRÈS
Antonio Mafra“... Il y a surtout une histoire à tiroirs dont l’enfant tire les ficelles, un labyrinthe mental dont Hitchcock aurait fait son miel. […] Dans Le Petit Köchel, Denis Marleau s’appuie sur un quatuor d’actrices irréprochables. L’économie des gestes dont elles font preuve et leur posture hiératique nous plongent encore davantage au cœur d’un verbe qu’elles distillent avec une rare intelligence dramatique.
THÉÂTRE MAGAZINE
Achmy Halley“... Le Petit Köchel, du nom du fameux inventaire des œuvres de Mozart, est un pur joyau dramatique aux mille et une inventions troublantes. […] Plus que parfaites, idéales, les quatre comédiennes se sont glissées dans les mots de Chaurette et les indications scéniques de Marleau avec une précision de métronome, se faisant les instruments subtils de la pièce avec une grande sûreté de jeu et une admirable humilité.
LA PROVENCE
M. Taddei“Le Petit Köchel est sans hésitation possible un travail remarquable, pointu, intelligent.
MIDI LIBRE
Martine Brès“Dans la mise en scène sobre et tendue de Denis Marleau, le huis clos est insupportable et drôle, les paroles étranges porteuses de mystère.
TÉLÉRAMA
Fabienne Pascaud“Le Québécois Denis Marleau a mis en scène avec une belle rigueur l’œuvre cannibale de son compatriote Normand Chaurette, Le Petit Köchel. […] Assises sur leurs quatre chaises, alignées sur une petite estrade, toutes vêtues d’une robe noire et coiffées à l’identique, les monstresses s’interrogent. Jusqu’où pousser la cruauté au nom de l’art, et qu’est-ce qu’être mère ? Avec une ironie sanglante, mais toujours pudique, Marleau et Chaurette posent des questions effrayantes.