SpectaclesCréation le 30 mai 1991Festival de théâtre des Amériques, Maison de la culture Frontenac, Montréal, Québec

Les Ubs

de Alfred Jarry

Le couple Ubu: un officier ignorant et arrogant, poussé par une femme avide.

Les Ubs
Les Ubs
Les Ubs

À Propos

Ils vont tout mettre en œuvre pour être «Calife à la place du Calife», à seule fin de détruire tout ce qui vit.

Diffusions

30 mai au 2 juin 1991

Festival de théâtre des Amériques, Montréal

10 septembre au 5 octobre 1991

Théâtre Français, Centre national des arts, Ottawa (Canada)

26 au 30 novembre 1991

Maison de la culture Frontenac, Montréal

6 et 7 octobre 1992

Jouer dans l’île, Auditorium du cégep d’Ahuntsic (Québec)

10 et 11 octobre 1992

Jouer dans l’île, Auditorium du Collège Jean-Eudes, Montréal

13 et 14 octobre 1992

Jouer dans l’île, Auditorium du cégep de Maisonneuve, Montréal

21 au 24 octobre 1992

Théâtre de l’Espace, scène nationale de Besançon (France)

27 octobre 1992

Festival Nouvelles Scènes, Théâtre du Parvis St-Jean, Dijon (France)

5 novembre 1992

Les 4 Vikings, Flers (France)

7 novembre 1992

Théâtre de Chartres, scène nationale (France)

24 novembre 1992

Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie (France)

11 novembre 1992

Théâtre du Crochetan, Monthey (Suisse)

14 novembre 1992

Saônora, scène nationale, Mâcon (France)

17 novembre 1992

Le Dôme Théâtre, Albertville (France)

19 et 20 novembre 1992

Maison de la culture de Bourges, scène nationale (France)

27 et 28 novembre 1992

L’Hexagone, scène nationale de Meylan (France)

1er décembre 1992

Théâtre de la Renaissance, Oullins (France)

3 et 4 décembre 1992

Théâtre municipal de Bourg-en-Bresse (France)

8 au 20 décembre 1992

Théâtre de la Cité internationale, Paris (France)

10 septembre au 5 octobre 1991

Théâtre Français, Centre national des arts, Ottawa (Canada)

6 et 7 octobre 1992

Jouer dans l’île, Auditorium du cégep d’Ahuntsic (Québec)

13 et 14 octobre 1992

Jouer dans l’île, Auditorium du cégep de Maisonneuve, Montréal

27 octobre 1992

Festival Nouvelles Scènes, Théâtre du Parvis St-Jean, Dijon (France)

7 novembre 1992

Théâtre de Chartres, scène nationale (France)

11 novembre 1992

Théâtre du Crochetan, Monthey (Suisse)

17 novembre 1992

Le Dôme Théâtre, Albertville (France)

27 et 28 novembre 1992

L’Hexagone, scène nationale de Meylan (France)

3 et 4 décembre 1992

Théâtre municipal de Bourg-en-Bresse (France)

«

Ubu est un être ignoble, ce pourquoi il nous ressemble (par en bas) à tous. – Alfred Jarry

»

Crédits

Textes : Alfred Jarry
Adaptation et mise en scène : Denis Marleau
Avec : Chantal Baril + Carl Béchard + Hubert Gagnon + Pierre Lebeau + Alexis Martin + Danièle Panneton
Musiciens-soldats : Carol Bergeron + Ivanhoé Jolicoeur + Allan Laforest + Jean-Denis Levasseur + Jean Sabourin + Claude Vendette
Conseiller artistique : Zaven Paré
Décor : Claude Goyette
Éclairages : Guy Simard
Musique : Jean Derome
Costumes : Lyse Bédard
Maquillages : Angelo Barsetti

Producteurs
Une coproduction d'UBU + Festival de Théâtre des Amériques + Théâtre français du Centre national des arts + Maison de la culture Frontenac

Revue de presse

LE MONDE

Bernadette Bost

Ces effets scénographiques, plastiquement beaux mais pas très joyeux dans leur dandysme nécrophilique, sont heureusement tonifiés par les bouffonneries des acteurs – en particulier, les savoureuses gesticulations de virago mécanique de la Mère Ubu (Carl Béchard) et les contorsions d’un Bougrelas monté en graine (Gary Boudreault). Une fanfare de palotins-musiciens les accompagne avec une poésie mi-foraine mi-savante, sur une musique de Jean Derome librement inspirée des notes retrouvées de Claude Terrasse.

LIBÉRATION

Marc Laumônier

Peu d’artifices, sinon un grossissement des traits caricaturaux des personnages, soutenu notamment par une mère Ubu (Carl Béchard) et un père Ubu (Pierre Lebeau) truculents, un Bougrelas désaxé à souhait. Le texte a la part belle, la volubilité des dialogues de Jarry est accentuée par un tempo rythmé d’entrées et sorties incessantes, une course parfaitement maîtrisée.

REVUE PASSAGES

Gilles Costaz

À la tête du théâtre Ubu, Denis Marleau connaît sans aucun doute Kantor et les mises en scène brechtiennes et post- brechtiennes ; son adaptation d’Ubu roi, baptisé Les Ubs, est totalement maîtrisée.

LE BERRY RÉPUBLICAIN

Marie-José Ballista

Du décor aux costumes, rien ne cloche. Avec une gestuelle parfaite aux effets garantis, la troupe du Théâtre Ubu évolue avec des gestes de marionnettes à un rythme d’enfer. Fanfare, «merdre» retentissants, crocs à finance et autres trappes ubuesques font de toute évidence les délices des comédiens musiciens, danseurs, chanteurs.

LE PROGRÈS DE SETT

Martine Gayot

L’extraordinaire mise en scène en accentue l’acuité. Les acteurs ne marchent pas, ils trottinent comme sur des roulettes ou articulent des pas saccadés d’automates comme des caricatures. Défilement de troupes en gris marron couleur de guerre sourde, chassés-croisés imbibés de poison, revenants balayant la scène en ombres chinoises depuis de ludiques silhouettes qui tournent au-dessus de la salle: les trouvailles du metteur en scène sont intéressantes, ne laissant pas un instant de répit au plaisir des sens, le tout mené magistralement par un Père et une Mère Ubu surréalistes […]

LE BIEN PUBLIC

Nathalie Bouley

[…] il fallait cependant une bonne dose d’audace et d’imagination de la part de Denis Marleau, auteur de l’adaptation et de la mises en scène de cette pièce, pour arriver à cette galerie de monstres extraordinaires, évoluant dans un univers fantasmagorique à un rythme effréné, ponctué des musiques étonnantes d’un orchestre de foire.

LE DEVOIR

Robert Lévesque

[…] le travail de la troupe de Marleau est remarquable. On craignait l’absence de Pierre Chagnon qui n’a pu reprendre le rôle de Père Ubu qu’il tenait dans Ubu Cycle, voilà que Pierre Lebeau, qui le remplace, est extraordinaire. Son Père Ubu a moins d’étrangeté que celui de Chagnon, mais il explore plus l’imbécillité heureuse. Lebeau est génial d’innocence et de bêtise. Quant à la Mère Ubu de Carl Béchard, c’est la suite d’une aventure prodigieuse pour cet acteur. Il s’agit d’une interprétation magistrale qui restera dans les annales du théâtre. Alexis Martin est étonnant dans la silhouette du roi Venceslas, je n’ai pas reconnu Hubert Gagnon dans le capitaine Bordure, c’est dire..., Danièle Panneton, qui joue en petit Chariot la fonction de régisseur ou de présentateur, est aérienne mais elle aurait peut-être trouvé plus de profit à jouer la Reine Rosemonde, la Czarine, Éleuthère, ces personnages que Chantal Baril rend avec un peu de difficulté. Scénographiquement, c’est le plus beau travail du Théâtre Ubu à ce jour. Claude Goyette a installé un couloir de palais délabré, une maison vide, salle d’opération de l’anatomie de la farce, où avec les costumes, les maquillages, les éclairages, on arrive à une dramatisation des plus sombres et des plus belles. Ce sont des ombres qui passent, éclairées du proscenium comme au temps de Jarry, et dans cette antichambre circulent six musiciens, parfois suite royale, parfois bande de cabaret, dans une foirade triste que signe Marleau avec un doigté rigoureux et presque poignant.

VICE VERSA

Wladimir Krysinski

Le travail de Denis Marleau, conçu à partir d’un montage des différents Ubu(s) d’Alfred Jarry, mérite le plus grand éloge. […] Il ne se départit pas de son penchant pour un théâtre parlé et scandé, intense et ludique, qui parcourt toutes les amplitudes de l’intelligence surréaliste ou de la bêtise humaine tout court. […] Denis Marleau produit un chef-d’œuvre scénique. Le lugubre, la monotonie et la compulsion du mal, l’immensité de la bêtise et de la cruauté humaines sont visés par la rigueur extrême des opérations scéniques.

SPIRALE

Jean-François Chassay

La simplicité apparente de cette pièce cache une maîtrise étonnante qui tient à la fois à une esthétique – dont on reconnaît maintenant les traces les plus manifestes, qui ne ressortissent pas seulement au travail vocal exemplaire si souvent souligné à propos du Théâtre Ubu –, et à une réflexion sur le théâtre – dont le choix des objets et la technique de recomposition, de montage, sont déjà des signes. La cohérence de la démarche de Denis Marleau et de sa troupe depuis maintenant près de dix ans, ainsi que sa singularité dans le milieu théâtral québécois actuel, méritent encore une fois d’être soulignées.

PARACHUTE

s.a.

Quand au début des Ubs, l’extraordinaire Père Ubu de Pierre Lebeau nous lance un Merdre Tonitruant, qui résonne encore aujourd’hui, il faut sans doute entendre tout bas : « Comme dirait Alfred Jarry ». Mais le message passe. Avec le Théâtre Ubu, on découvre avec plaisir que la fin de l’avant-garde n’a pas tué l’amour, ni l’insolence.

VOIR

Luc Boulanger

Le théâtre Ubu nous a habitués à d’excellentes performances soutenues en partie par la grande virtuosité de comédiens comme Carl Béchard ou Danielle Panneton qui ont participé à presque toutes les créations de la compagnie. Les Ubs ne fait pas exception.

THE OTTAWA CITIZEN

Michael Groberman

Marleau has made an excellent choice here. Where Jarry rejects psychology, Marleau injects music, make-up and movement. In Marleau’s Les Ubs, style is substance. – THE OTTAWA CITIZEN, Michael Groberman

JOURNAL DE MONTRÉAL

Pierre Leroux

Tout dans ce spectacle, du décor de Claude Goyette, aux éclairages de Guy Simard ou aux costumes de Lise Bédard, appelle au ravissement le plus total.

LE SOLEIL

Jean St-Hilaire

Ce spectacle nous réserve des passages d’un irrésistible effet, à cause de la vitalité du jeu surtout.

LE DROIT

Andrée Poulin

Du théâtre fou, fou, fou ! Un délirant divertissement.