SpectaclesCréation le 11 novembre 2014À Espace GO, Montréal, Québec

Lumières, lumières, lumières

d' Evelyne de la Chenelière

Dans le roman Vers le phare de Virginia Woolf, la famille Ramsay est en vacances dans sa résidence d'été en bord de mer en compagnie de plusieurs invités.

Lumières, lumières, lumières
Lumières, lumières, lumières
Lumières, lumières, lumières

À Propos

Lorsque le petit James demande si demain ils partiront en bateau vers le Phare, son père déclare d'un ton autoritaire qu'il ne fera pas beau. Sachant que cette virée est importante pour son fils, Madame Ramsay se rassure en elle-même: « Non pas demain, mais bientôt, à la première belle journée.»
Dix ans passeront. La guerre, entre-temps, aura laissé un goût amer. Plusieurs reviendront à la propriété; certains d'entre eux prendront finalement part à l'expédition vers le Phare. La peintre Lily Briscoe profitera de ce retour pour reprendre son tableau resté inachevé, tentant de redonner vie au paysage d'autrefois.

Lumières, lumières, lumières

Diffusions

11 novembre au 6 décembre 2014

Espace GO, Montréal

«

Dieu merci, personne ne peut vraiment savoir ce que je pense, personne ne peut voir l'intérieur de mon esprit.
- Madame Ramsay et Lily Briscoe

»

Crédits

Texte : Evelyne de la Chenelière
Mise en scène : Denis Marleau
Collaboration artistique et conception vidéo : Stéphanie Jasmin
Avec : Anne-Marie Cadieux + Évelyne Rompré
Assistance à la mise en scène : Martin Émond
Scénographie : Max-Otto Fauteux
Éclairages : Martin Labrecque
Costumes : Ginette Noiseux
Réalisation vidéo : Pierre Laniel
Bande sonore : Julien Éclancher
Maquillages : Angelo Barsetti

Producteurs
Une coproduction d'UBU + Espace GO

Revue de presse

LE DEVOIR

Christian Saint-Pierre

Soyons clair, c’est une véritable perle qui brille en ce moment sur la scène de l’Espace Go. [...] C’est avec fascination, rien de moins, que l’on observe le dialogue qui s’établit entre les corps, le dispositif scénique imaginé par Max-Otto Fauteux, superbe géométrie réfléchissante, et les projections vidéo, ballet de vagues écumantes savamment orchestré par Stéphanie Jasmin. [...] Quand ça se termine, on n’a qu’un souhait : que ça recommence.

RADIO-CANADA

Stéphane Leclair, C'est pas trop tôt!

C’est une première rencontre fabuleuse entre Evelyne de la Chenelière, Denis Marleau et Virginia Woolf. Une rencontre parfaite entre ces trois artistes-là. Il y a de la lumière dans cette pièce-là, cette parole est libératrice et les comédiennes ont énormément de force et d’aplomb. On ne sort pas de là déprimé, bien au contraire!

SPIRALE

Gilbert David

Denis Marleau a tiré de ce poème en prose une production juste et fluide qu'est venue musicaliser la vidéo de vagues incessantes projetée en arrière plan (conception de Stéphanie Jasmin), dans un dispositif fait de tiges métalliques (signé Max-Otto Fauteux) qui a permis des changements rapides de plan, au service d'une rencontre bellement impressionniste comme il s'en fait trop peu sur nos scènes.

JEU

Aurélie Olivier

Lumineux! [...] Denis Marleau, qui nous a habitués à une précision redoutable dans la direction d'acteur et à sa capacité à mettre en lumière le cœur du texte, les enjeux humains et dramatiques fondamentaux, ne fait pas outrage à sa réputation. Sa mise en scène explore brillamment les tensions et les points de rapprochement qui existent entre les deux femmes. Quant aux comédiennes, leur prestation est sans défaut, et elles rendent compte avec une grande délicatesse des émotions parfois tumultueuses qui habitent leur personnage.

LA PRESSE

Jean Siag

Evelyne de la Chenelière parvient de brillante manière à extirper les personnages romanesques de Woolf de leur cadre d'origine pour leur donner une vie nouvelle, sur scène, dans le prolongement et l'esprit de l'auteure. La scénographie, par ailleurs, est magnifique. Des projections vidéo de scènes extérieures, rochers, promontoires et mouvements de vagues servent de décor. Comme elles sont projetées sur des miroirs, les personnages se trouvent à être intégrés dans l'image. L'effet est saisissant.

MON THÉÂTRE

Geneviève Germain

La mise en scène de Denis Marleau réussit en tous points à imager le dialogue intérieur de ces femmes par des jeux de miroirs qui nous font voir les personnages sous plusieurs angles, affichant les multiples facettes qui peuvent construire l’intériorité d’une même personne. […] Lumières, lumières, lumières est une de ces pièces qui, malgré son format court de soixante minutes, continue de nous habiter après les applaudissements, témoignant de la grande habileté qu’a l’écriture d’Évelyne de la Chenelière d’évoquer des images mémorables.

COUP DE POUCE

Michael Thornton

La mise en scène de Denis Marleau [:] Avec en fond sonore le bruit des vagues, une grande véranda où se reflètent la mer et les personnages eux-mêmes dans un fascinant jeu de miroirs. Elle est carrément magnifique. On se croirait dans un film… ou un rêve.

LA PIEUVRE

Hugo Prévost

À l’aide d’une superbe mise en scène de Denis Marleau, l’auteure offre un texte poignant, complexe, qui ne donne aucun répit durant l’heure que dure la représentation. Si Évelyne Rompré offre un jeu particulièrement intéressant, impossible de passer sous silence la prestation sans faille d’Anne-Marie Cadieux.

LA BIBLE URBAINE

Alice Côté Dupuis

Il faut voir avec quelle aisance le metteur en scène Denis Marleau et l’auteure Evelyne de la Chenelière ont représenté, dans l’œuvre, la thématique du temps. Anne-Marie Cadieux, en Madame Ramsay, nous touche lorsqu’elle apprend la mort à la guerre de son fils Andrew, alors que Lily Briscoe, interprétée par une Évelyne Rompré tour à tour forte et délicate, porte presque sur ses épaules le récit, notamment en révélant avec émotion à Madame Ramsay les ravages de la guerre, lors d’une belle scène entre les deux interprètes.

LES MÉCONNUS

Émilie Pilote

La direction de Denis Marleau est réglée au quart de tour, mais sans bien sûr que le jeu des comédiens ne paraisse artificiel. LUMIÈRES, LUMIÈRES, LUMIÈRES est un magnifique tableau sur lequel se déposent de petits morceaux d’existence difformes et translucides.

BAZOOM

Elizabeth Pouliot

Le duo De la Chenelière-Marleau, est assurément gagnant. Les paroles se greffent au mouvement pour former dans l’esprit du spectateur un récit ainsi que des émotions fortes.