Maîtres anciens
Dans Maîtres anciens, un roman sous-titré «comédie», Thomas Bernhard atteint des sommets dans l’art d’enfoncer tous les clous en même temps.
À Propos
Reger, le personnage-pivot du récit, est assis dans la salle Bordone du Musée d’art ancien de Vienne, comme tous les deux matins depuis trente ans, devant l’Homme à la barbe blanche du grand Tintoret. Là, entouré des tableaux des maîtres anciens, il laisse déferler ses critiques fielleuses. Personne n’y échappe: artistes, professeurs, philosophes, historiens, imprimeurs,… jusqu’aux femmes de chambre qui, c’est bien connu, «ne sont que des mangeuses de porc»!
Mais dans ce dénigrement universel percent des aveux furtifs, des tremblements de désarroi. Nous discernons peu à peu sous l’humour grinçant et la critique acerbe de Reger, la détresse profonde d’un homme devant les douleurs de l’existence.
Diffusions
- 24 au 27 mai 1995
Festival de Théâtre des Amériques, Montréal
- 3 au 21 octobre 1995
Usine C, Montréal
- 1er et 2 novembre 1995
Théâtre Français, Centre national des arts, Ottawa (Canada)
- 24 au 29 juillet 1996
Festival d’Avignon (France)
- 24 au 26 août 1996
Welt in Basel, Reithalle, Bâle (Suisse)
- 11 et 12 octobre 1996
Théâtre de Bayonne, scène nationale (France)
- 15 et 16 octobre 1996
Théâtre Georges-Leygues, Villeneuve-sur-Lot (France)
- 18 et 19 octobre 1996
Le Théâtre, scène nationale de Narbonne (France)
- 22 et 23 octobre 1996
Le Cratère, scène nationale d’Alès en Cévennes (France)
- 26 octobre 1996
Théâtre du Crochetan, Monthey (Suisse)
- 1er et 2 novembre 1996
Forum Meyrin (Suisse)
- 5 au 9 novembre 1996
Le Maillon, théâtre de Strasbourg (France)
- 12 et 13 novembre 1996
Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Chambéry (France)
- 15 et 16 novembre 1996
L’Hexagone, scène nationale, Meylan (France)
- 19 et 20 novembre 1996
Maison de la culture de Bourges (France)
- 22 et 23 novembre 1996
Théâtre de l’Espace, scène nationale de Besançon (France)
- 26 au 30 novembre 1996
Théâtre national Dijon Bourgogne (France)
- 3 et 4 décembre 1996
La Coupole, scène nationale de Sénart, Combs-la-Ville (France)
- 6 et 7 décembre 1996
La Ferme du Buisson, Marne-la-Vallée (France)
- 10 et 11 décembre 1996
Maison de la culture d’Amiens (France)
- 13 et 14 décembre 1996
La Rose des Vents, scène nationale, Villeneuve d’Ascq (France)
- 17 décembre 1996
Le Bateau Feu, scène nationale, Dunkerque (France)
- 19 décembre 1996
L’Hippodrome, scène nationale de Douai (France)
- 2 mars 1997
Théâtre Palace, Granby (Québec)
- 8 mars 1997
Initiascène, Auditorium du Collège Lionel-Groulx, Sainte-Thérèse (Québec)
- 11 mars 1997
Centre culturel de l’Université de Sherbrooke (Québec)
- 13 mars 1997
Auditorium Dufour, Chicoutimi (Québec)
- 15 mars 1997
Théâtre de Baie-Comeau (Québec)
- 18 mars 1997
Salle de spectacles de Sept-Îles (Québec)
- 21 mars 1997
Théâtre de la Ville, Longueuil (Québec)
- 25 mars 1997
Centre culturel de Drummondville (Québec)
- 28 mars 1997
Salle Albert-Dumouchel du Cégep de Valleyfield (Québec)
- 29 mars 1997
Théâtre des Deux-Rives, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec)
- 1er avril 1997
Salle J.-Antonio Thompson du Centre culturel de Trois-Rivières (Québec)
- 10 novembre au 5 décembre 1998
Théâtre Denise-Pelletier, Montréal
- 3 au 21 octobre 1995
Usine C, Montréal
- 24 au 29 juillet 1996
Festival d’Avignon (France)
- 11 et 12 octobre 1996
Théâtre de Bayonne, scène nationale (France)
- 18 et 19 octobre 1996
Le Théâtre, scène nationale de Narbonne (France)
- 26 octobre 1996
Théâtre du Crochetan, Monthey (Suisse)
- 5 au 9 novembre 1996
Le Maillon, théâtre de Strasbourg (France)
- 15 et 16 novembre 1996
L’Hexagone, scène nationale, Meylan (France)
- 22 et 23 novembre 1996
Théâtre de l’Espace, scène nationale de Besançon (France)
- 3 et 4 décembre 1996
La Coupole, scène nationale de Sénart, Combs-la-Ville (France)
- 10 et 11 décembre 1996
Maison de la culture d’Amiens (France)
- 17 décembre 1996
Le Bateau Feu, scène nationale, Dunkerque (France)
- 2 mars 1997
Théâtre Palace, Granby (Québec)
- 11 mars 1997
Centre culturel de l’Université de Sherbrooke (Québec)
- 15 mars 1997
Théâtre de Baie-Comeau (Québec)
- 21 mars 1997
Théâtre de la Ville, Longueuil (Québec)
- 28 mars 1997
Salle Albert-Dumouchel du Cégep de Valleyfield (Québec)
- 1er avril 1997
Salle J.-Antonio Thompson du Centre culturel de Trois-Rivières (Québec)
Prix
Académie québécoise de théâtre 1994-1995
Masque de la Production de l'année (Montréal)
Masque de la Meilleure adaptation à Denis Marleau
Masque de la Meilleure mise en scène à Denis Marleau
Masque de la Meilleure scénographie (ex-aequo) à Claude Goyette
«Tous ces livres et écrits que j’ai rassemblés au cours de ma vie et que j’ai apportés dans l’appartement pour en bourrer toutes ces étagères, n’ont finalement servi à rien, j’étais abandonné par ma femme et tous ces livres et ces écrits étaient ridicules. Nous croyons alors que nous pouvons nous raccrocher à Shakespeare ou à Kant, mais c’est une illusion, Shakespeare et Kant et tous les autres qu’au cours de notre vie nous avons élevés au rang de ceux que nous appelons des grands, nous laissent en plan au moment précis où nous aurions tellement besoin d’eux. Ils ne sont pas une solution pour nous et ils ne nous sont d’aucune consolation.
»
– Reger
Crédits
Texte : Thomas Bernhard
Traduction française : Gilberte Lambrichs
Adaptation et mise en scène : Denis Marleau
Avec : Henri Chassé + Pierre Collin + Gabriel Gascon + Pierre Lebeau + Alexis Martin + Marie Michaud
Conseiller littéraire : Stéphane Lépine
Décor : Claude Goyette
Éclairages : Guy Simard
Musique : Denis Gougeon
Costumes : Lyse Bédard
Producteurs
Une coproduction d'UBU + Festival de Théâtre des Amériques + Théâtre français du Centre national des arts
Revue de presse
LE DEVOIR
Robert Lévesque“C’est absolument magnifique sur le plan visuel et théâtral. Le roman est un chef-d’œuvre. Son adaptation à la scène par Marleau est sidérante […] Un grand spectacle, avec des moments stupéfiants, des envolées inoubliables, des proférations formidables.
LE MONDE
Olivier Schmitt“Denis Marleau et son Théâtre UBU n’en finit plus de surprendre […] Un coup de maître […] Un spectacle fort, drôle, à l’acidité revigorante.
LIBÉRATION
Jean-Pierre Thibaudat“… les acteurs donnent à entendre avec une grande justesse la respiration harassante, exaltée, obsessionnelle et destructrice de Thomas Bernhard.
LA PRESSE
Jean Beaunoyer“Éblouissant spectacle […] La profondeur, la dérision, l’éclatement de l’écriture de T. Bernhard conviennent on ne peut mieux à la vision théâtrale de Denis Marleau et de son Théâtre UBU.
THE GLOBE AND MAIL
Ray Conlogue“Through rigorous rehearsal and discriminating nuances of humour and pathos, Denis Marleau makes hat I think of as « beautiful theatrical objects ».
LE SOLEIL
Jean St-Hilaire“Denis Marleau a réalisé, à partir d’un texte difficile à se mettre en bouche, un morceau intensément musical et provocant, un « show » de la parole comme on n’en voit pas souvent.
THE GAZETTE
Pat Donnelly“Theatre UBU’s Maître anciens simultaneously reveals the scenographic superiority of Quebec theatre while showcasing some of its finest acting talent.
VOIR
Marie Labrecque“Raison de plus pour ne pas rater ce spectacle étincelant et tranchant, où l’âpreté dérisoire de Bernhard rencontre la rigueur de Marleau.
SPIRALE
Yves Jubinville“Le spectacle est réussi, et nul doute que la force intrinsèque de l’œuvre y est pour beaucoup. La voix de l’auteur s’incarne admirablement sur scène; je devrais dire doublement car Marleau a choisi de dédoubler les personnages […] Les acteurs soutiennent avec force et conviction cette proposition.
LE DEVOIR
Robert Lévesque“Au premier plan, le Maîtres anciens de Thomas Bernhard, signé Marleau, qui ouvrait l’édition en plaçant la barre très haut […] Le FTA 95 restera dans le souvenir comme l’édition de Bernhard/Marleau.
LE DROIT
Edgar Demers“Le résultat est fantastique pour l’oreille, oui, un monologue harmonisé pour six voix, rien de moins.
LE MONDE
Olivier Schmitt“Non seulement ce spectacle est incontestablement le meilleur à l’affiche du festival, avec Arturo Ui […] mais c’est tout simplement un grand spectacle de théâtre, de ces soirées trop rares où la symbiose est idéale entre un texte, des acteurs, la médiation des équipes artistiques et techniques et les spectateurs.
LIBÉRATION
Jean-Pierre Thibaudat“Denis Marleau a eu l’idée juste de dédoubler ces personnages, démultipliant ainsi leurs facettes. Bon travail d’un metteur en scène qui ne laisse rien au hasard et surtout pas le choix de ses acteurs principaux choisis parmi les meilleurs de la scène canadienne.
LE SOIR
Jean-Marie Wynants“Plein d’une saine et tonique férocité, le texte de Bernhard trouve ici des interprètes et un metteur en scène à sa hauteur. […] on est aussi constamment fasciné par le va-et-vient entre les différentes facettes des personnages et la profonde humanité qu’ils révèlent. C’est là, sans aucun doute, dans le domaine purement théâtral, le meilleur spectacle de ce festival 1996.
L'HUMANITÉ
Jean-Pierre Léonardini“Le metteur en scène québécois, Denis Marleau, a réglé la représentation avec maestria. Doublant les rôles de Reger et Atzbacher, il conduit la représentation vers une espèce d’oratorio de la détestation magnifiquement scandé. Les interprètes prennent un plaisir manifeste à jouer, et l’on sait qu’il n’est rien de plus contagieux que l’état jouissif de l’acteur tout à sa tâche.
LE FIGARO
Caroline Jurgenson“L’écriture répétitive, ressassant jusqu’au dégoût la haine du monde qui nous entoure, ce rythme obsessionnel et étourdissant, la musique des mots de Bernhard convient parfaitement au Théâtre UBU.
LE PROVENÇAL
Alain Maniaci“Cette œuvre de Thomas Bernhard, mise en scène par Denis Marleau, fleure bon la vivacité d’esprit, l’acidité espiègle, la critique imagée que l’on reconnaît comme un trait Québécois.
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
Sandrine Ganem“Denis Marleau a choisi le parti d’en rire. Il nous a servi un Maîtres anciens truculent, vif, énergique. […] À la gravité et au désespoir, Denis Marleau a préféré l’ironie. Du pessimisme tonique de l,auteur, il a exploité toute l’énergie contestataire et vivifiante. Une vraie leçon de citoyenneté et de Théâtre.
MIDI LIBRE
Martine Brès“Marleau nous offre la respiration du festival avec la mise en scène très ludique d’un texte au vitriol. […] Bernhard lance un grand cri de fureur et d’indignation; Marleau et ses excellents comédiens nous le lancent en pleine face avec une élégance explosive.
LE MÉRIDIONAL
Danièle Carraz“Le bouche à oreille a vite fonctionné: s’il y a un spectacle qu’il faut voir, c’est Maîtres anciens.
LE NOUVEAU QUOTIDIEN DE GENÈVE
Serge Bimpage“… l’exceptionnel Maîtres anciens de Thomas Bernhard. Tout simplement grandiose. […] Une exception, et de taille, que ceux qui n’ont pas fait le pèlerinage d’Avignon pourront apprécier à Genève le 1er novembre prochain au Forum de Meyrin… Cette réussite constituera l’un des événements genevois de cet automne.
LA PRESSE
Achmy Halley“Sans doute un signe bienveillant si l’on en juge par les applaudissements enthousiastes du public qui a fait une véritable ovation aux comédiens et au travail subtil et abouti de Denis Marleau. Maîtres anciens demeurera incontestablement un des rares grands moments du Festival d’Avignon 1996.
LE NOUVEL OBSERVATEUR
Odile Quirot“… et surtout les Maîtres anciens de Thomas Bernhard revisités par Denis Marleau avec une intelligence aiguë de l’humour du grand imprécateur autrichien.
SÜDDEUTSCHE ZEITUNG
Bernd Sucher“Le metteur en scène canadien Denis Marleau monte un travail des plus fignolés. Six comédiens triomphèrent grâce à la langue de Bernhard qui, transposée en solos, en duos, en chœurs et en canons, révèle toute sa beauté.