Nathan le Sage
1187, début de la Troisième Croisade. Une bande d'impétueux Templiers a tenté de rompre la trêve pour arracher Jérusalem au gouvernement des musulmans.
À Propos
Tous ont été exécutés sauf un, Curd von Stauffen, gracié au bénéfice de sa ressemblance avec un frère disparu du sultan Saladin, que celui-ci chérissait particulièrement. Le jeune homme, désoeuvré, erre dans la ville et sauve de l’incendie la jeune Recha, fille du marchand juif Nathan, indifféremment surnommé «le Riche» ou «le Sage».
Consulté à son retour de voyage par le sultan, Nathan, avant d’être sollicité pour un prêt, est sommé de s’expliquer sur l’authenticité respective des trois religions : juive, chrétienne et musulmane. S’enchâsse alors, au centre de la pièce,, la fameuse parabole des trois anneaux, empruntée au Décaméron de Boccace, et qui légitime pareillement, selon un parfait principe d’équité et d’impartialité, chacune des trois croyances…
Diffusions
- 10 au 20 juillet 1997
Festival d’Avignon, Cour d’honneur du Palais des Papes (France)
- 26 au 29 juillet 1997
Festival Saint-Jean d’Angély, Cour d’honneur de l’Abbaye Royale (France)
- 11 au 13 septembre 1997
La Bâtie Festival de Genève, Annemasse (France)
- 18 et 19 septembre 1997
Bonlieu, scène nationale, Annecy (France)
- 24 au 27 septembre 1997
Théâtre national Dijon Bourgogne, Dijon (France)
- 2 au 4 octobre 1997
Les Gémeaux, scène nationale, Sceaux (France)
- 8 au 19 octobre 1997
Maison des Arts de Créteil (France)
- 23 et 24 octobre 1997
L’Hippodrome, scène nationale de Douai (France)
- 5 au 7 novembre 1997
Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Chambéry (France)
- 12 au 15 novembre 1997
Le Cargo, Maison de la Culture de Grenoble (France)
- 20 au 22 novembre 1997
La Filature, scène nationale, Mulhouse (France)
- 26 novembre au 6 décembre 1997
Théâtre national de Strasbourg (France)
- 11 et 12 décembre 1997
La Coursive, scène nationale de La Rochelle (France)
- 16 au 19 décembre 1997
Centre André-Malraux, Bordeaux (France)
- 26 au 29 juillet 1997
Festival Saint-Jean d’Angély, Cour d’honneur de l’Abbaye Royale (France)
- 18 et 19 septembre 1997
Bonlieu, scène nationale, Annecy (France)
- 2 au 4 octobre 1997
Les Gémeaux, scène nationale, Sceaux (France)
- 23 et 24 octobre 1997
L’Hippodrome, scène nationale de Douai (France)
- 12 au 15 novembre 1997
Le Cargo, Maison de la Culture de Grenoble (France)
- 26 novembre au 6 décembre 1997
Théâtre national de Strasbourg (France)
- 16 au 19 décembre 1997
Centre André-Malraux, Bordeaux (France)
Crédits
Texte : Gotthold Ephraïm Lessing
Traduction française : Denis Marleau + Marie-Élisabeth Morf
Mise en scène : Denis Marleau
Avec : Micheline Bernard + Anne Caillère + Serge Dupire + Philippe Faure + Sami Frey + Gabriel Gascon + Christine Murillo + Aurélien Recoing
Conseiller dramaturgique : Yannic Mancel
Scénographie : Michel Goulet
Éclairages : Guy Simard
Musique : Denis Gougeon
Costumes : Patrice Cauchetier
Maquillages : Suzanne Pisteur
Producteurs
Une coproduction d'UBU + Festival d’Avignon + Maison des arts et de la culture de Créteil + Théâtre national de Strasbourg + Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux + La Coursive, scène nationale de La Rochelle + L’Hippodrome de Douai + L’Hexagone, scène nationale de Meylan + Le Cargo + Théâtre de La Rampe
Revue de presse
LE MONDE
Brigitte Salino“Dans la Cour d’honneur, Denis Marleau procède en maître.
LA TRIBUNE
Jean-Pierre Bourcier“On savait Denis Marleau tombé dans la marmite de tous les culots […] Mais là, avec le classique Nathan le Sage, dont l’action se situe dans la Jérusalem de la troisième croisade, à la fin du XIIe siècle, qu’allait-il proposer? Pas l’esbroufe que d’aucuns attendaient, mais une discrétion intelligente laissant toute sa force de conviction et son humour au propos de Lessing.
LA GAZETTE PROVENÇALE
Robert Sabon“Par les dangers à éviter, la représentation d’un tel ouvrage tient presque de la gageure. Mais en l’occurrence, le talent multiforme de Denis Marleau fait merveille. Son spectacle étonne et séduit par sa beauté discrète et subtile. Pas de dérobade: le respect même du rythme du texte, sans esquiver les insistance et les longueurs.
EUROPE
Raymonde Temkine“Un pièce grave, d’une grande portée, a trouvé en Denis Marleau un metteur en scène capable de capter l’attention et soutenir l’intérêt, pendant plus de quatre heures, de quelque 2000 spectateurs.
LE DEVOIR
Christian Rioux“Le Québécois Denis Marleau livre dans la cour d’honneur du palais des Papes, en ouverture du Festival d’Avignon, un spectacle à la fois haut en couleur, sobre et exigeant, Nathan le Sage. Une production déroutante, sorte de manifeste humaniste contre tous les dogmatismes religieux.
AUJOURD'HUI
Pierre Vavasseur“Pour faire jaillir, aux papilles du palais des Papes, toutes les saveurs de ce plat de résistance, Marleau a fait œuvre d’humilité. Ni tape à l’œil ni artifice: il a, au contraire, misé sur la douceur et la simplicité. Mazette! le théâtre est bien souvent chose obscure, mais là il y a longtemps qu’on n’avait vu si clair dans la nuit avignonnaise.
SÜDKURIER
Ulrich Fischer“La conception est simplement géniale: le metteur en scène se met sans compromis au service de l’auteur. […] Marleau s’est intéressé à la pièce, il l’a traduite avec Marie-Elisabeth Morf et a écouté chaque mot – il ne recherchait pas à retrouver la musicalité (de la langue), il cherchait à comprendre. Le résultat est un miracle de précision – précisément ce que Lessing pensait.
SÜDDEUTSCHE ZEITUNG
C. Bernd Sucher“Marleau sait ce qu’il veut montrer. Avec la plus grande des concentrations, il ne s’écarte pas de sa thématique et de ses moyens. Il est un penseur d’une grande exactitude et un metteur en scène qui ne fait pas de compromis.
JEU
Josette Féral“À une époque où l’on observe, un peu partout en Europe et tout particulièrement sur les scènes françaises, une surenchère en matière de scénographie, à un moment où le théâtre reste marqué par le souci des belles images, malgré les protestations de nombreux metteurs en scène, à un moment, enfin, où de nombreux choix de textes dramatiques sont souvent sans rapport avec les problématiques de notre époque, il est heureux de voir une mise en scène dépouillée au service d’un texte qui nous parle de nous.
BIEN PUBLIC
Nathalie Bouley“D’une beauté, d’une pureté que l’on oubliera pas de si tôt!