SpectaclesCréation le 04 juillet 1988À la Nouvelle Compagnie Théâtrale, Montréal, Québec

Oulipo Show

de Raymond Queneau et autres auteurs oulipiens

Oulipo Show se déroule dans le dénuement le plus total afin que le verbe et la contrainte puissent prendre leur envol.

Oulipo Show
Oulipo Show
Oulipo Show

À Propos

L’Ouvroir de Littérature Potentielle vit le jour sous l’impulsion de François Le Lionnais et Raymond Queneau. Un Raymond Queneau qui avait, en 1943, déjà commencé ses Exercices de style, sorte de prototype du travail oulipien. Depuis 1960, en effet, des écrivains réunis sous l’appellation de l’Oulipo (Noël Arnaud, Marcel Bénabou, Jacques Roubaud, Georges Pérec, Italo Calvino, Harry Mathews, Paul Braffort, François Caradec, André Blavier, Luc Étienne, Paul Fournel, Jean Lescure, etc.) cherchent systématiquement, trouvent et appliquent joyeusement des contraintes littéraires. Alliant la structure à l’inspiration, ils ont porté l’écriture à sa plus haute expression: la potentialité. Et qui dit potentialité, dit virtuosité, jeu, folie du verbe mais folie contrôlée. Or, qu’en est-il d’un spectacle tel que celui produit par le Théâtre UBU si ce n’est qu’il met en espace le langage. Qu’il lui concède l’espace scénique, qu’il se déroule dans le dénouement le plus total afin que le verbe et la contrainte puisse prendre leur envolée. Une envolée tantôt humoristique, tantôt pathétique, tantôt dérisoire mais qui compose nécessairement une chorégraphie de tous les possibles du langage.

Diffusions

7 au 24 avril 1988

Salle Fred-Barry, NCT, Montréal

30 mai au 1er Juin 1989

Festival de Théâtre des Amériques, Montréal

21 au 30 septembre 1989

Théâtre Français du Centre national des arts, Ottawa (Canada)

3 au 14 octobre 1989

Théâtre Élysée, Montréal

24 octobre au 4 novembre 1989

L'Implanthéâtre, Québec

11 et 12 novembre 1989

L'Octogone, Théâtre de Pully (Suisse)

15 au 19 novembre 1989

Centre Georges Pompidou, Paris (France)

20 novembre 1989

Théâtre municipal de Bienne (Suisse)

22 et 23 novembre 1989

Salle communale, Onex-Genève (Suisse)

24 et 25 novembre 1989

L'Hexagone, scène nationale de Meylan (France)

28 novembre 1989

Théâtre municipal d'Yverdon-les-Bains (Suisse)

30 novembre 1989

Théâtre de Neuchâtel (Suisse)

5 décembre 1989

Rallye Drouot, Mulhouse (France)

9 décembre 1989

Espace Jules Verne, Brétigny-sur-Orge (France)

23 janvier au 10 février 1990

Théâtre Élysée, Montréal

12 mars 1990

Cégep Montmorency, Laval (Québec)

10 mai 1990

Festival internacional de teatro de Granada, Grenade (Espagne)

11 et 12 janvier 1991

Saônora, scène nationale, Mâcon (France)

15 janvier 1991

Théâtre de la Renaissance, Oullins (France)

16 janvier 1991

Théâtre du Vieux Givors (France)

17 janvier 1991

Relais culturel Château Rouge, Annemasse (France)

19 janvier 1991

Le Théâtre, l'Arène, Combs-la-Ville (France)

22 janvier 1991

Centre culturel de Briançon (France)

25 janvier 1991

Théâtre municipal d'Épinal (France)

26 janvier 1991

Théâtre municipal de Raon-l'étape (France)

1er février 1991

Centre culturel de Cavaillon (France)

2 février 1991

Centre culturel Marcel Pagnol, Fos sur mer (France)

6 février 1991

Salle de Maistre, Albertville (France)

7 février 1991

CAC Bonlieu, Annecy (France)

10 février 1991

Salle Bizet, ATP, Vauvert-Vergèze (France)

12 février 1991

Théâtre de Privas (France)

14 et 15 février 1991

Théâtre de la Chartreuse, Villeneuve-lez-Avignon (France)

20 février 1991

LARC Centre d'Action Culturelle, Le Creusot (France)

5 mars 1991

Salle Maurice O'Bready, l'Université de Sherbrooke (Québec)

12 mars 1991

Salle André Mathieu, Cégep de Montmorency, Laval (Québec)

22 mars 1991

Auditorium Dufour, Chicoutimi (Québec)

9 octobre 1991

Théâtre Communal de La Louvière (Belgique)

10 octobre 1991

Rencontres internationales du théâtre contemporain, Palais des congrès, Liège (Belgique)

11 octobre 1991

Salle Baudoin IV, Braine-le-Comte (Belgique)

12 et 13 octobre 1991

Centre culturel Marius Staquet, Mouscron (Belgique)

14 et 15 octobre 1991

Maison de la culture de Tournai (Belgique)

30 mai au 1er Juin 1989

Festival de Théâtre des Amériques, Montréal

3 au 14 octobre 1989

Théâtre Élysée, Montréal

11 et 12 novembre 1989

L'Octogone, Théâtre de Pully (Suisse)

20 novembre 1989

Théâtre municipal de Bienne (Suisse)

24 et 25 novembre 1989

L'Hexagone, scène nationale de Meylan (France)

30 novembre 1989

Théâtre de Neuchâtel (Suisse)

9 décembre 1989

Espace Jules Verne, Brétigny-sur-Orge (France)

12 mars 1990

Cégep Montmorency, Laval (Québec)

11 et 12 janvier 1991

Saônora, scène nationale, Mâcon (France)

16 janvier 1991

Théâtre du Vieux Givors (France)

19 janvier 1991

Le Théâtre, l'Arène, Combs-la-Ville (France)

25 janvier 1991

Théâtre municipal d'Épinal (France)

1er février 1991

Centre culturel de Cavaillon (France)

6 février 1991

Salle de Maistre, Albertville (France)

10 février 1991

Salle Bizet, ATP, Vauvert-Vergèze (France)

14 et 15 février 1991

Théâtre de la Chartreuse, Villeneuve-lez-Avignon (France)

5 mars 1991

Salle Maurice O'Bready, l'Université de Sherbrooke (Québec)

22 mars 1991

Auditorium Dufour, Chicoutimi (Québec)

10 octobre 1991

Rencontres internationales du théâtre contemporain, Palais des congrès, Liège (Belgique)

12 et 13 octobre 1991

Centre culturel Marius Staquet, Mouscron (Belgique)

Prix

Prix spécial de l’Association Québécoise des critiques de théâtre 1988

«

Autobus.
Plate-forme.
Plate-forme d’autobus. C’est le lieu.
Midi.
Environ.
Environ midi. C’est le temps.
Voyageurs.
Querelle.
Une querelle de voyageurs. C’est l’action.
Homme jeune.
Chapeau. Long cou maigre.
Un jeune homme avec un chapeau et un galon tressé autour. C’est le personnage principal.

»

Crédits

Textes : Italo Calvino + François Le Lionnais + Jean Lescure + Harry Mathews + Georges Perec + Raymond Queneau + Michel Tremblay
Montage de textes : Denis Marleau
Avec : Carl Béchard + Pierre Chagnon + Bernard Meney / Pierre Lebeau + Danièle Panneton
Conseillère littéraire : Line Mc Murray
Dispositif scénique : Claude Goyette
Éclairages : Dominique Gagnon
Bande sonore : Gaétan Leboeuf
Costumes : Suzanne Harel

Producteur
UBU, compagnie de création

Revue de presse

LE DEVOIR

Robert Lévesque

Le jeu farci de compositions des quatre acteurs d’Ubu font de ce morceau, tranché, haché, repris, défait, refait, renversé, un festival qui n’a de cesse que le spectacle achève dans la folie la plus pure. Acrobatie verbale, virtuosité linguistique, souffle prodigieux, ces comédiens-là offrent avec cette matière un pur objet théâtral qu’on ne pourrait comparer à rien d’autre. […] On voudrait sortir tous ses adjectifs (j’en ai déjà beaucoup mis) pour une telle réussite, pour une telle construction parfaite. Il ressort, en y pensant bien, un drôle d’effet paradoxal qui place cet Oulipo Show directement dans le courant post-moderniste. En effet, le groupe de Denis Marleau, qui fait dans l’avant-garde avec un tel spectacle, se réfugie pourtant dans le passé, dans les textes parisiens de Queneau, pour pouvoir foncer plus loin en avant. Chapeau! Disons enfin que ce quatuor évolue dans le dépouillement scénique le plus complet, habillé de défroques grises ordinaires et de lunettes noires, et que le tout a les beautés contradictoires de la rigueur et de la folie. Un spectacle qui est un chef d’œuvre.

SPIRALE

Catherine Mavrikakis

Tout l’art de Denis Marleau consiste à transposer théâtralement ces exercices écrits, de parvenir à rendre la cadence de ces tableaux qui se succèdent à la chaîne dans un rythme effréné et de montrer, à travers la réitération, le pouvoir de la langue.

LE DEVOIR

Alain Pontaut

Un délire qu’il faut donc renoncer à rapporter mais qui, dans une technique et dans une atmosphère qui tiennent du merveilleux, est le résultat du travail et de l’art proprement fabuleux des animateurs du Théâtre Ubu. De l’insolite et du désopilant. De la farce et de la dentelle. De la poésie, non gratuite mais ludique, composée de rigueur et de folie : cet Oulipo Show est une éblouissante réussite.

JEU

Jean-François Chassay

De Coeur à gaz à l’Oulipo Show en passant par Merz Opéra, ils parviennent avec une rare habileté et en parfaite symbiose, grâce aussi à des mises en scène fort efficaces, à exprimer l’inexprimable, le fragmentaire, l’insensé, la répétition.

JOURNAL DE GENÈVE

Stéphane Bonvia

Une précision d’automate et une forme de jubilation: le spectacle mis en scène par Denis Marteau réalise au plus près le vœu des instigateurs de l’Oulipo: renouer «l’antique alliance entre poètes et logiciels»...

JOURNAL DE MEYLAN

C.M.

Rien ne résiste et les derniers sceptiques sont de la fête, au premier rang, vaincus par tant d’acrobaties verbales, virtuosité scénique, sauts périlleux de la langue française qui sort comme rajeunie, étincelante, bruissante et roulante, fraîche et claire, de ce spectacle. Un vrai bain de jouvence linguistique.

AMERICAN THEATRE

Roger Downey

The triumph of Oulipo Show with stamping, whistling, cheering audience was in large part due to the virtuosity of larynx, tongue and lip of the four deft comédiens performing it: bloodhound-faced Carl Béchard, sleek Pierre Chagnon, fussy Bernard Meney and the ever-astonished but game Danièle Panneton. Oulipo Show demonstrates that in the century of the image, the word is as able as ever to seduce and intoxicate when it’s manipulated by masters.

THEATRUM MAGAZINE

Patricia Lamontagne

Impressive performances accentuate the plasticity of the body and voice, used here as principal scenic materials. […] These actors have mastered the art of the gesture to a degree I have rarely seen. Ebullient and unforgettable!

LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE

G.L.

On reste pantois et bouche bée devant une telle perfection, réglée comme un numéro de trapèze volant, au millimètre près.

LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ

Pierrette Weissbrodt

Une logorrhée incompréhensible, comme venue d’un tourne-disque qui aurait bu un coup de trop, et de fait, le débit soûle, étourdit, puis subjugue et laisse pantois d’admiration.

JOURNAL DU HAUT-LAC

Pierrette Weissbrodt

Une superbe de virtuosité dans l’art de changer de peau. […] Voix, geste, occupation de l’espace, tout est finement réglé et défile à fond de train. Travail d’horloger sur une pendule en délire qui découpe les heures en quartiers de lune.