SpectaclesCréation le 05 septembre 1985À l’auditorium du Musée des Beaux Arts de Montréal, Montréal

Picasso Théâtre

de Pablo Picasso, Jacques Prévert, Raymond Queneau, etc

Le désir attrapé par la queue (1941) est une œuvre sans queue ni tête, issue de l’écriture automatique. À première vue, Picasso s’est amusé à inventer, à la suite des dadaïstes, un théâtre du n’importe quoi. Et ce théâtre injouable, nous devons tenter de le lire et de l’interpréter.

Picasso Théâtre et Le Désir attrapé par la queue

À Propos

Dix personnages, qui n’ont rien à se dire, se parlent... le Gros pied, la Tarte, la Cousine, l’Oignon, les Angoisses, les Rideaux, le Silence et le Bout Rond incarnent les personnages de cette pièce à la fois baroque et surréaliste. Ils nous font partager leurs préoccupations et leurs plaisirs de la table et du lit dans une période où privations et ennuis de chauffage coexistent inévitablement.

Diffusions

Du 5 septembre au 10 novembre 1985

Exposition Picasso, Auditorium du Musée des Beaux Arts de Montréal

Crédits

Picasso Théâtre et le Désir attrapé par la queue

Textes : Rafaël Alberti + Guillaume Apollinaire + Pierre-Albert Birot + André Breton + Paul Eluard + Max Jacob + Pablo Picasso + Jacques Prévert + Raymond Queneau + Gertrude Stein
Montage de textes et mise en scène : Denis Marleau
Avec : Carl Béchard + Pierre Chagnon + Larry-Michel Demers + Bernard Meney + Danièle Panneton + Anne-Marie Rocher + Patricia Tulasne + Yves Soutière
Chorégraphie : Ginette Laurin
Décor : Claude Goyette
Éclairages : Dominique Gagnon
Bande sonore : Denis Marleau
Costumes : Mérédith Caron

Producteurs
Une coproduction d'UBU + Musée des Beaux Arts de Montréal

Revue de presse

LA PRESSE

Raymond Bernatchez

L’unique pièce de Pablo Picasso […] est injouable. […] En appelant notamment Breton et Prévert à la rescousse, en intercalant leurs réflexions personnelles dans la trame du Désir attrapé par la queue, le metteur en scène est parvenu à donner beaucoup de mouvement à cette production tout en nous fournissant des éléments capitaux sur la « méthode », le génie propre de Picasso.

THE GAZETTE

Marianne Ackerman

A first-rate director, Denis Marleau, has accomplished the ultimate in a zany production : Le désir… seems to burst out all over the theatre ; individual performances are great. A sense of absurdity is cleanly communicated, though the play makes little effort to transmit the flavor of the times over decades.

THE MONTREAL MIRROR

Susan Keys

Picasso Theatre is an intense, involving evening of theatre — a plot less immersion into the temper of the times, by way of a production in which superb acting, evocative costumes and lighting all work wonderfully together.

VICE-VERSA

Wladimir Krysinski

Celui-ci est une sorte de vaudeville de haut niveau et la mise en scène de Denis Marleau établit un juste équilibre entre les gags et les commentaires savants. En outre le piquant de chaque personnage, qu’il soit fictif ou réel, ressort bien, tels Max Jacob, André Breton, Salvador Dali, Jacques Prévert. Il s’agit d’un spectacle–montage ponctué de bons numéros individuels et d’heureuses trouvailles scéniques organisées autour de la gestation du désir, et de l’activité artistique de Picasso. La compagnie soulève bien la charge historique qui pèse sur chaque personnage. Je dirai que ce qui m’a le plus séduit dans ce spectacle c’est sa verve ludique et le plaisir d’incarnation qui était évident dans le cas de chaque comédien.