SpectaclesCréation le 21 mai 2009Au Festival TransAmériques, Théâtre Rouge du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, Québec

Une fête pour Boris

de Thomas Bernhard

La Bonne dame a perdu ses jambes dans un accident.

Une fête pour Boris
Une fête pour Boris
Une fête pour Boris

À Propos

Bienfaitrice mondaine à ses heures, elle entretient plus profondément avec le monde un rapport de détestation et d’opposition dont le flux vibrant se déverse en paroles sur Johanna, sa dame de compagnie, silencieuse protagoniste qui veille aussi sur Boris, le nouveau mari de sa maîtresse, tout aussi cul-de-jatte. Boris est la « créature » de la Bonne dame, réfugié dans un mutisme animal dont le cri et le bruit seraient la seule manifestation. Pour l’anniversaire de celui-ci, la Bonne dame prépare un banquet avec treize culs-de-jatte de l’hospice d’où il vient. Pièce en trois parties, la fête est ainsi précédée de deux préludes dans lesquels se développent les élucubrations de la Bonne dame et les liens étranges et fusionnels qu’elle tisse entre elle-même, Johanna et Boris.

Une fête pour Boris

Diffusions

21 au 24 mai 2009

Festival TransAmériques, Montréal

8 au 15 juillet 2009

Festival d’Avignon, Tinel de la Chartreuse, Villeneuve lez Avignon (France)

1er et 2 octobre 2009

Le Tobbogan, centre culturel, Décines (France)

7 au 9 octobre 2009

Maison de la culture d’Amiens (France)

13 et 14 octobre 2009

L’Hippodrome, scène nationale de Douai (France)

21 et 22 octobre 2009

Comédie de Reims (France)

27 au 31 octobre 2009

Manège Mons (Belgique)

13 et 14 novembre 2009

Les Salins, scène nationale de Martigues (France)

25 au 28 novembre 2009

Théâtre national de Bordeaux-Aquitaine (France)

3 et 4 décembre 2009

La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc (France)

9 et 10 décembre 2009

Espace Jean-Legendre du Théâtre de Compiègne (France)

19 et 20 décembre 2009

Centre culturel et de congrès Cankarjev Dom, Ljubljana (Slovénie)

4 au 20 février 2010

Usine C, Montréal

24 au 27 février 2010

Théâtre français du Centre national des arts, Ottawa (Canada)

8 au 15 juillet 2009

Festival d’Avignon, Tinel de la Chartreuse, Villeneuve lez Avignon (France)

7 au 9 octobre 2009

Maison de la culture d’Amiens (France)

21 et 22 octobre 2009

Comédie de Reims (France)

13 et 14 novembre 2009

Les Salins, scène nationale de Martigues (France)

3 et 4 décembre 2009

La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc (France)

19 et 20 décembre 2009

Centre culturel et de congrès Cankarjev Dom, Ljubljana (Slovénie)

24 au 27 février 2010

Théâtre français du Centre national des arts, Ottawa (Canada)

Crédits

Texte : Thomas Bernhard
Traduction française : Claude Porcell
Mise en scène : Denis Marleau
Avec : Sébastien Dodge + Christiane Pasquier + Guy Pion
Assistance à la mise en scène : Martin Émond
Conception vidéo et scénographie : Denis Marleau + Stéphanie Jasmin
Montage et staging vidéo : Pierre Laniel
Éclairages : Marc Parent
Musiques : Nicolas Bernier + Jérôme Minière
Design sonore : Nancy Tobin
Costumes : Isabelle Larivière
Mannequins et poupées : Claude Rodrigue
Maquillages et coiffures : Angelo Barsetti

Producteurs
Une coproduction d'UBU + Festival d’Avignon + Festival TransAmériques + Usine C + Manège.Mons + Maison de la culture d’Amiens + Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne + Cankarjev Dom

Revue de presse

LE MONDE

Fabienne Darge

Théâtralissime ! Pour son retour au Festival d’Avignon le grand metteur en scène québécois Denis Marleau offre une fois de plus un moment de pur plaisir, de pur théâtre. [...] Déguisements, masques, travestissement, maquettes, poupées : Denis Marleau pianote sur toute la gamme avec une aisance confondante. [...] cela produit un mélange de réalisme et d’étrangeté absolument fascinant.

LE FIGARO

Armelle Héliot

Remarquable et musicale Christiane Pasquier. [...] Le texte est souverain qui imprime son mouvement à la représentation ouverte sur le passionnant travail de Denis Marleau avec une forme « moderne » des marionnettes. Un objet dramatique parfait qui met en valeur l’enfance qui sauve tout.

LIBÉRATION

René Solis

Sadisme et ressassement, Une fête pour Boris est un feu d’artifice, traité par Denis Marleau de façon très léchée, et relayé par le jeu sans faille de Christiane Pasquier.

L'HUMANITÉ

Marie-José Sirach

Denis Marleau signe là une mise en scène aussi astucieuse qu’audacieuse. Ça tient du cabaret, de l’opéra, du carnaval. Chef d’orchestre, il dirige de main de maître la soliste intempestive et le chœur qui dérape dans un joyeux brouhaha. [...] On sort de là comblé.

LE NOUVEL OBSERVATEUR

Odile Quirot

Bernhard tend des pièges au metteur en scène, que Marleau déjoue avec maestria. L’apparition finale des infirmes juchés sur des bancs est aussi saisissante que celle des mannequins de la Classe morte de Kantor. [...] Tous sont des duplicatas d’un même acteur. D’où le trouble du spectateur. Et son ravissement.

LA CROIX

Didier Méreuze

L’effet est saisissant. Loin d’être artificielle, la confrontation troublante entre la mise en distance le jeu direct, les vrais comédiens et les masque créé un climat étrange. [...] Accompagné de comédiens de haut vol – Christiane Pasquier, Sébastien Dodge et Guy Pion.

LE TEMPS

Alexandre Demidoff

L’ensorcellement du festival, c’est le québécois Denis Marleau qui en est l’artisan, avec sa mise en scène d’Une fête pour Boris. [...] Il y a là comme une joie, celle de l’artifice roi, qui stupéfie, alerte l’intelligence surtout.

RUE DU THÉÂTRE

Jean-Pierre Bourcier

Le metteur en scène canadien Denis Marleau offre une nouvelle fois un spectacle d’une très grande qualité et d’une superbe invention. [...]Cette Fête pour Boris, travail abouti, intelligent, est portée par une extraordinaire Christiane Pasquier dont la parole, quasi incessante, ne bute jamais sur la moindre virgule.

LE SOIR

Jean-Marie Wynants

Christiane Pasquier est impériale en Bonne Dame écrasant son petit monde et menant chacun à la baguette.[...]Depuis plusieurs spectacles, Denis Marleau maîtrise à la perfection les technologies audiovisuelles qui donnent l’illusion du réel.

LA LIBRE BELGIQUE

Guy Duplat

Magnifique Christiane Pasquier. L’illusion est fascinante [...]"Une fête pour Boris" est un pur moment de bon théâtre, mais aussi une réflexion sur l’artifice au théâtre et l’illusion de la représentation.

LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ

Bruno Alberro

L’idée d’associer des marionnettes humaines au banquet final fonctionne à merveille.
[...]Sébastien Dodge, Christiane Pasquier et Guy Pion portent avec énergie le texte à la scène. On y croit.

LA TERRASSE

Véronique Hotte

Les poupées, ces présences mortes traversées par le regard de la vie, ouvrent à l’enfance perdue et au rituel funèbre. Magnifique.

RTBF

Christian Jade

Mise en scène impeccable de Denis Marleau [...] Christiane Pasquier , en Bonne dame, est terrifiante à souhait, dans sa froideur narcissique et sadique.

LE SOLEIL

Josiane Desloges

L’expérience est unique. Rien, ici, pour conforter le public dans des émotions agréables et familières. Le risque est calculé, l’effet est troublant...

VOIR

Philippe Couture

Avignon 2009 : Marleau triomphe encore. La précision et la rigueur de ses mises en scène font toujours un tabac ici, et cette année ne fait pas exception à la règle.

JEU

Aurélie Olivier

Au chapitre des créations québécoises du FTA 2009, Une fête pour Boris est la plus grande réussite. [...] l’interprétation de Christiane Pasquier est magistrale. Elle campe avec une diction impeccable et une remarquable maîtrise du texte une femme avide de pouvoir, capricieuse et manipulatrice. [...] L’univers de Thomas Bernhard, clairement influencé par le théâtre de l’absurde, est à la fois féroce, grinçant et d’une extraordinaire richesse. De la lecture qu’en fait Marleau naissent des portraits terrifiants et une étrangeté qui nous cloue à nos sièges, hésitant entre la jouissance et l’horreur.

LE DEVOIR

Alexandre Cadieux

Un solide trio d’acteurs. [...]Capricieuse, manipulatrice et contradictoire, la Bonne Dame à laquelle Christiane Pasquier insuffle un humour méchant, fait de sa dame de compagnie, Johanna (l’étonnant Guy Pion) puis Sébastien Dodge, ses souffre-douleur. Si cet étrange chœur d’infirmes fournit à Denis Marleau et à Stéphanie Jasmin, sa collaboratrice, un terrain d’exploration aussi fertile que les Aveugles, de Maeterlinck, pour poursuivre leurs recherches sur l’acteur, l’effigie et la vidéo, la démarche du duo trouve ici une résonnance riche de sens dans le propos même de la pièce.

VOIR

Christian Saint-Pierre

Marleau arrive encore à nous surprendre, mieux, il nous rive à notre siège. La mise en scène pleine d’imagination, endosse l’humour de la partition, son esprit, sa critique du pouvoir, mais surtout sa richesse narrative inouïe. Christiane Pasquier est stupéfiante de rigueur. Son souffle, son phrasé, le terrible amalgame de rires et de larmes qu’elle cultive, son incomparable intelligence du texte, tout cela nous atteint comme une lame. Le Belge Guy Pion est aussi très convainquant. Merveilleuse idée que d’avoir fait appel à Sébastien Dodge, désopilant, pour donner une incarnation à Johanna, la servante.

LA PRESSE

Sylvie Saint-Jacques

C’est un objet très stylisé et franchement comique que nous offre UBU dans le cadre du FTA. Quant aux spectateurs, ils se délectent de cette langue assassine, de ses échanges sans queue ni tête entre humains et robots, de cette mise en scène d’une grande précision qui met en valeur toute la folie du théâtre de Thomas Bernhard. Oubliez les bons sentiments. Une fête pour Boris est tout en cruauté et en humour noir.

NIGHTLIFE

Sonia Trépanier

Le texte est tout simplement fabuleux, et rendu par une Christiane Pasquier qu’on a envie d’épouser. Denis Marleau n’y est pas allé de main morte avec une mise en scène d’une désarmante efficacité : un espace libre, vaguement rempli, mais ô combien habité par les acteurs et les « autres ». Je ne vous balancerai pas les invités, ni le clou de la soirée, mais ne manquez pas la fête, on vous y attend de pied ferme.