Le compositeur Denis Gougeon reçoit le prix Serge-Garant
ActualitéPhotos Denis Gougeon : Florence Mennessier
Photo Denis Marleau : Stéphanie Jasmin
Prix Serge-Garant
Décerné par la Fondation Émile-Nelligan, le prestigieux prix récompense le compositeur pour l’ensemble de son œuvre. UBU se réjouit que l’on souligne ainsi la beauté et la puissance des créations de Denis Gougeon, qui associe son talent aux projets de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin depuis plus de 30 ans et les accompagne de sa fidèle amitié.
« M. Gougeon a écrit plus d’une centaine d’œuvres
– très diversifiées, autant avec le Quatuor Molinari, l’Orchestre métropolitain, l’Orchestre symphonique de Montréal… Il s’est illustré autant dans la création de la musique de chambre, de la musique pour grand orchestre, du piano, de l’opéra. C’est un honneur très mérité pour un grand compositeur d’ici. » — Sheena Fins, Le 15-18, Ici Radio-Canada Première
Au fil des ans, Denis Gougeon signe la conception musicale originale d’une douzaine de créations d’UBU. Cela débute en 1993 avec Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, pour lequel Gougeon remporte deux prix de la Meilleure Musique, celui de l’AQCT et celui de l’AQT. Puis ce sera l’adaptation de Maîtres anciens de Thomas Bernhard, remarqué au Festival d’Avignon et tourné sur 35 scènes de 1995 à 1998. Suivront Le passage de l’Indiana de Chaurette en 1996 à Avignon, Ottawa et Montréal ; Nathan le Sage de Lessing à Avignon et partout en France en 1997 ; Intérieur de Maeterlinck en 2001 ; Au cœur de la rose de Perrault et Quelqu’un va venir de Fosse en 2002 ; Le moine noir, créé à Mons en Belgique en 2004 et tourné sur une douzaine de scènes des deux côtés de l’Atlantique ; Ombres en 2005, le premier texte de Stéphanie Jasmin monté sur scène ; Ce qui meurt en dernier de Chaurette en 2008 ; Les femmes savantes de Molière au Château de Grignan en 2012, puis sur une vingtaine de scène québécoises et européennes ; et Les dix commandements de Dorothy Dix, nouvelle pièce de Stéphanie Jasmin créée à Montréal en 2022 et tournée à Ottawa, Paris et au Québec.
En 2014, Denis Marleau organisait la soirée Marleau fête Gougeon au Théâtre Rouge du Conservatoire de Montréal, avec un programme qui invitait à « un voyage » à travers ses musiques de scène. Voici comment il présentait leur complicité :
« Ce qui est passionnant, c’est lorsqu’une proposition musicale arrive à répondre du premier coup à l’image sonore que je me fais de l’œuvre, comme cela arrive souvent chez Denis Gougeon, ou encore en déjouant mes attentes avec une toute autre approche. Au fil des années, nous avons en effet développé ensemble, je crois, un lexique commun, une manière de lire le texte qui permet d’échafauder rapidement l’approche musicale du spectacle. Je me sens toujours proche de ses idées, de ses interprétations. » — Denis Marleau